Le directeur général de Camo-route, Bernard Boulé, n’hésite pas à dire que la situation est inquiétante. Il invite les gens de l’industrie à relever des défis majeurs pour répondre aux besoins en main-d’œuvre.
« Nous avons des difficultés au chapitre de la rétention et du recrutement. C’est un phénomène qui s’amplifie. Les pressions sur la rentabilité des entreprises et la concurrence plus élevée font en sorte que la principale ressource humaine est en difficulté. Il faut que l’industrie trouve des solutions. »
La pénurie de conducteurs et conductrices est présente dans l’ensemble du secteur, que ce soit le transport de marchandises ou de passagers.
« Il y a des postes disponibles pour lesquels nous ne trouvons pas l’individu avec le profil recherché. Par conséquent, nous avons des véhicules qui ne roulent pas. Et cela se répercute dans toutes les sphères de l’industrie : répartition, logistique, mécanique. La main-d’œuvre est véritablement un enjeu. »
Conséquences
Et quelles seront les conséquences si rien ne s’améliore pour le mieux ? Selon Bernard Boulé, il y a des secteurs en croissance et si rien ne change dans le transport, la situation va aller en s’aggravant.
Selon Camo-Route, il y a présentement 65 000 camionneurs au Québec. Le salaire médian est de 18 $ l’heure et la semaine moyenne de travail compte 49 heures. 10 000 entreprises sont dans l’industrie du transport.
Fait à noter, une très faible proportion des entreprises de petite taille de moins de 10 employés disposent d’une politique d’accueil. Plus du tiers de l’ensemble des entreprises du transport routier n’a aucun outil de gestion des ressources humaines.
Par Bernard Gauthier