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Le CPQ propose des solutions pour réduire les gaz à effet de serre

Dans une étude publiée par le Conseil du patronat du Québec, La contribution du transport des marchandises à la prospérité du Québec, le CPQ avance diverses propositions pour réduire les gaz à effet de serre du secteur tout en assurant le développement économique des entreprises de transport.

« Dans un contexte de concurrence mondiale accrue, alors que plusieurs accords de libre-échange se dessinent, on constate à l’international, l’émergence de pôles logistiques très performants, à haut niveau d’innovation technologique et d’intégration intermodale, et où les TIC sont mises à contribution », indique le président-directeur général du CPQ, Yves-Thomas Dorval.

Au Québec, le secteur du transport des marchandises joue un rôle déterminant dans l’économie. En 2015, les retombées annuelles étaient de 13,4 G$, soit 4 % du PIB. Plus de 500 millions de tonnes de marchandises sont transportées annuellement et près de 4,5 millions de véhicules de transport circulent sur les routes du Québec.

Par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre en provenance du secteur des transports sont en croissance depuis plusieurs années. Le transport routier par camion est responsable de 79 % de toutes les émissions du secteur. Les émissions du transport des marchandises devraient dépasser celles du transport des passagers d’ici 2030.

Le CPQ a mis sur pied un groupe de travail regroupant des groupes environnementaux, industriels et financiers pour trouver des solutions en commun en vue de favoriser la croissance économique dans le cadre des changements climatiques et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

« L’initiative du CPQ permet de démarrer une discussion pour la première fois avec des gens qui ont ces préoccupations depuis très longtemps », soutient Leïla Copti, Copticom Stratégies & Relations publiques.

L’initiative regroupe non seulement les gens d’affaires, mais aussi les organismes environnementaux interpelés par la problématique.

« Depuis 2012, le Québec fait du sur place, parce que les gestes faciles ont été réalisés. Les outils que nous nous sommes donnés pour réfléchir sur les changements climatiques au Québec et sur l’émission des gaz à effet de serre sont des outils qui vont à la pièce pour financer des programmes. C’est une première problématique qui ressort de l’étude. Et on doit commencer à réfléchir sur la façon qu’on peut aborder les choses d’un point de vue systémique et le transport – qui représente 41 % des GES – est un secteur où l’on a énormément de détections à avoir », indique Karel Mayrand de la Fondation David Suzuki

Selon M. Mayrand, il y a un très fort potentiel à rationaliser l’usage de l’énergie et dans le transport, à son avis, les acteurs peuvent faire beaucoup plus avec moins en utilisant la même énergie utilisée aujourd’hui.

« En faisant cette réflexion, nous sommes en mesure d’aller chercher des gains d’efficience, de productivité et éventuellement de compétitivité. »

Recommandations

Le CPQ dresse une liste de recommandations pour accélérer la transition vers un transport de marchandises prospère et à plus faible empreinte carbone. Ces recommandations s’adressent principalement au gouvernement du Québec et peuvent être mises en œuvre à court terme.

Ces recommandations reprennent les principes de base énoncés par l’Agence internationale de l’énergie, soit la méthode ASI (pour avoid-shift-improve, qui peut se traduire par éviter-transférer-améliorer).

ÉVITER :

– financer la mise en œuvre de centres de consolidation urbains;

– assurer la localisation stratégique des projets de pôles logistiques;

– accompagner les municipalités dans le déploiement de systèmes de transport intelligents;

– créer les réserves foncières permettant l’expansion des pôles logistiques existants;

– réviser la règlementation en concertation avec l’industrie du camionnage;

– promouvoir des plateformes technologiques de partage d’emplacements disponibles;

– mettre en place des incitatifs fiscaux pour réduire la congestion.

 

TRANSFÉRER :

– développer une plateforme d’information intermodale pour les expéditeurs;

– compenser les coûts supplémentaires des options moins polluantes;

– prévoir des enveloppes à la modernisation et à la mise à niveau des infrastructures de transport.

 

AMÉLIORER :

– assurer l’application de la règlementation existante par les entreprises de transport;

– développer des initiatives à l’échelle municipale favorisant l’utilisation d’énergies alternatives;

– mettre à jour les règlementations en fonction des nouvelles technologies disponibles;

– appuyer financièrement la formation de la main-d’œuvre;

– bonifier le programme écocamionnage en concertation avec les acteurs;

– reconduire le programme écomarchandises;

– soutenir le déploiement de nouvelles infrastructures de ravitaillement

Lisez l’article complet dans l’édition d’avril 2017

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