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Transport hors norme de machineries et pièces d’infrastructures – 2017 sera une année difficile à Montréal

Avec les grands chantiers du pont Champlain et de l’échangeur Turcot, les transporteurs hors norme prévoit une année difficile en 2017. De plus, le règlement sur les permis spéciaux est désuet et doit être revu. Autant de choses qui compliqueront la vie des entreprises de transport.

L’année qui vient risque d’être un véritable casse-tête pour la circulation en général dans le secteur sud-ouest de Montréal. En plus d’une quantité de plus petits chantiers qui affectent toute la région métropolitaine, il faudra compter sur l’accélération des travaux au pont Champlain et à l’échangeur Turcot. Un véritable casse-tête pour les automobilistes, un défi quotidien pour les entreprises de transport général, mais un plus grand défi encore pour le transport hors norme.

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« En termes élégants, ça représente un gros défi », nous dit Normand Bourque, coordonnateur, dossiers techniques et opérationnels à l’ACQ. « Le transport nécessaire pour ces infrastructures est vraiment du hors norme. Chaque déplacement est particulier. »

 

Martin Dupuis de Transport Watson, secrétaire au Conseil d’administration de l’ACQ et responsable du dossier hors norme, est un habitué du transport hors norme avec un grand « H ». Selon lui, les grands chantiers de Champlain et Turcot vont être complexes au niveau du transport.

 

« La problématique, c’est les poids qu’on a à transporter. Le poids des poutres qu’on déplace n’est pas si énorme, donc on peut bouger ces poids-là à peu près n’importe où dans la province de Québec. Mais la problématique qu’on vit sur ces deux chantiers en particulier, c’est le vieillissement des structures. Il y a des ponts et viaducs qui sont restreints en poids, qui ne l’étaient pas avant. »

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Il souligne notamment qu’outre le poids et les dimensions des pièces à transporter, le caractère répétitif des déplacements est maintenant pris en compte.

 

« Si on doit passer sur la même structure 500 fois, ça détériore la structure plus rapidement, alors le poids autorisé sera moins élevé. Le problème, c’est qu’il y a beaucoup de composantes qui iront dans ces structures-là qui devront être transportées par d’autres moyens que la route. Aux abords du pont ou de l’échangeur Turcot, il y a un bout qui devra être fait sur la route. Il faudra utiliser le multimode, ce qui va augmenter les délais de livraison et faire exploser les coûts. »

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Du multimode, mais aussi des tracés parfois beaucoup plus longs que prévu, en raison de la capacité des infrastructures actuelles. C’est ce que nous souligne Christian Langlois de Transport Alain Giroux.

 

« Sur le bord du Pont Champlain sur la Rive-sud, ça ne cause pas trop de problème. Mais pour l’échangeur Turcot, ça peut être assez compliqué. S’ils ont besoin d’une grosse grue, et que j’ai plus de 15 pieds 1 pouce une fois sur la remorque, pour aller à Montréal à partir de la Rive-sud, il faut que je passe par Trois-Rivières, car c’est le seul pont où je peux passer. »

 

Christian Langlois estime qu’il y a eu un manque de préparation en vue de ces chantiers.

 

« Il y a trop de chantiers en même temps. Les gouvernements, tant à Ottawa, à Québec qu’à Montréal, ont trop attendu, et les structures sont trop vieilles. 2017 va être une année assez solide, pour ceux qui font du transport de machinerie. Même pour le transport général, va être difficile, en raison de l’augmentation de la circulation à Montréal. »

 

Une règlementation désuète

En plus des casse-têtes liées aux chantiers, l’industrie du transport hors norme pourrait devoir faire face à une nouvelle règlementation sous peu. La règlementation actuelle est désuète, et sa révision a été reportée d’année en année depuis 10 ans.

 

« Le règlement est tellement vieux que pour bien des véhicules qui n’existaient pas, les transporteurs ne savent plus dans quelle case ils entrent », nous dit Normand Bourque.

 

Une table spécifique de concertation pour le transport hors norme avait été créée, mais une seule rencontre a été tenue. Selon Normand Bourque, le MTQ devrait déposer en 2017 un projet préliminaire de la nouvelle règlementation, pour ensuite convoquer de nouveau les gens de l’industrie pour en discuter.

 

Selon Martin Dupuis, la prochaine règlementation va probablement simplifier les demandes pour ce qu’il appelle le « petit hors normes », les masses et dimensions légèrement supérieures aux normes permises. Un des souhaits de l’industrie, l’implantation d’un système de demande de permis en ligne, comme il en existe dans d’autres provinces canadiennes. Mais selon Christian Langlois, il faudra que ce système soit fonctionnel, ce qui n’est pas le cas dans toutes les provinces.

 

« Au Manitoba et en Saskatchewan, c’est tellement complexe que je continue à faire mes demandes par téléphone. Au Nouveau-Brunswick, par contre, le système mis en place est excellent. »

Lisez l’article complet dans l’édition de Décembre de Transport Magazine

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