« L’industrie du camionnage doit faire partie de la solution pour un secteur des transports sans carbone », a déclaré Stephen Laskowski, président du CTA. « L’industrie dépense actuellement des milliards de dollars en technologies visant à réduire son empreinte carbone et nous poursuivons cet engagement financier en faveur d’achats d’immobilisations et de pratiques opérationnelles conçues pour réduire les émissions de carbone. En retour, la politique et la réglementation du gouvernement du Canada doivent prendre conscience des limites technologiques de l’industrie du camionnage pour obtenir cette solution et comprendre que le chemin vers les moteurs à zéro émission pour l’industrie des poids lourds est long. »
Dans sa dernière présentation prébudgétaire, l’ACC demande à Ottawa de mettre en œuvre les mesures environnementales suivantes dans son budget de l’automne 2025 :
- Rétablir le remboursement de la taxe fédérale d’accise pour la technologie de réduction de la marche au ralenti des camions, qui est utilisée par l’industrie pour réduire la consommation de carburant.
- Revenir sur la suppression du remboursement de la taxe d’accise pour le carburant consommé par les unités de prise de force.
- Le gouvernement du Canada devrait mettre en place une exonération fiscale pour les technologies permettant d’économiser du carburant.
- Mieux soutenir les essais sans risque des technologies vertes et autres technologies émergentes dans des conditions réelles.
- L’ACC demande au gouvernement fédéral de suspendre la taxe carbone sur le diesel pendant au moins quatre ans. À l’heure actuelle, il n’existe pas d’alternative totalement viable et la taxe actuelle n’a pas d’utilité politique dans le secteur.
- Les transporteurs du Québec ont soulevé la question de la double imposition entre les systèmes fédéral et provinciaux de tarification du carbone. L’ACC encourage vivement le gouvernement fédéral à collaborer avec la province de Québec et l’Association du Camionnage du Québec pour trouver une solution raisonnable à ce problème.
Parmi ces mesures, la taxe carbone est celle qui a le plus d’impact négatif sur le secteur du transport routier dans le domaine de l’environnement.
« Malgré les efforts et les investissements des fournisseurs et des transporteurs, l’industrie du transport routier ne dispose actuellement d’aucune technologie viable de moteur à zéro émission », explique M. Laskowski. « La taxe carbone sur le carburant diesel n’a actuellement aucun impact sur l’environnement et ne sert qu’à augmenter inutilement les coûts de tous les biens achetés par les familles et les entreprises canadiennes. La taxe carbone doit être abrogée pour le carburant diesel jusqu’à ce que des alternatives de propulsion viables soient disponibles pour l’industrie et la chaîne d’approvisionnement canadienne. »
L’Alliance Canadienne du Camionnage estime que la taxe carbone de 17,4 cents par litre se traduit par des coûts de carburant supplémentaires pour un opérateur de camion long-courrier de 15 000 à 20 000 dollars par an et par camion. Ce surcoût représente environ 6 % de l’ensemble des coûts d’exploitation d’un camion.
Cette situation nuit aux petites, moyennes et grandes flottes. Le propriétaire d’une petite entreprise possédant cinq camions voit ses coûts supplémentaires liés à la taxe carbone s’élever entre 75 000 et 100 000 dollars. Ces situations sont aggravées par les conditions actuelles du marché, où un nombre croissant de transporteurs dépendent du marché au comptant pour le fret.