Les membres de l’ANCAI se sont montrés insatisfaits des propositions du ministère des Transports relativement aux discussions en cours, notamment sur la répartition du travail lors de la réalisation de travaux d’infrastructures.
Au Québec, le courtage en transport en vrac dans les marchés publics est régi économiquement sous la surveillance de la Commission des transports du Québec (CTQ). Cette réglementation a, entre autres, pour but d’éviter toute fausse facturation, toute évasion fiscale, donc d’assurer l’intégrité des montants investis en transport.
Dans la présente phase de négociation, le ministère des Transports essaie à nouveau, comme c’est le cas depuis 2012, d’ouvrir encore la porte à des entreprises de camionnage non régies économiquement par la CTQ.
Les camionneurs présents au Conseil général de l’ANCAI ont été unanimes à rejeter les propositions du Ministère. Ils ont aussi démontré une volonté ferme de se battre pour préserver les marchés publics réglementés. Ils sont prêts à poser les actions requises pour amener le Ministère à changer ses orientations.
Après les révélations faites par la Commission Charbonneau, qui a démontré que le camionnage en vrac non réglementé économiquement est un milieu propice à la collusion et à la corruption, il est incompréhensible que le Ministère cherche encore à combattre la discipline imposée par l’encadrement légal et réglementaire sur le courtage dans les marchés publics au Québec.
Les camionneurs membres de l’ANCAI en ont assez de voir des décisions administratives du Ministère déréglementer ce secteur important d’activité que les gouvernements ont réglementé économiquement par souci d’économie, d’intégrité, de disponibilité du service à la grandeur du territoire.
De plus, au niveau des tarifs, ces camionneurs artisans souffrent d’un déficit de revenus depuis plusieurs décennies. Il est urgent qu’un rattrapage significatif soit décrété par le Ministère qui fixe lui-même les tarifs de transport en vrac dans les marchés publics.
L’allure de pourparlers avec le ministère des Transports dans les prochaines semaines déterminera les actions qu’auront à poser les 5 200 camionneurs membres de l’ANCAI, maintenant que leurs instances ont énoncé clairement les positions minimales de l’organisme en regard de la protection de l’encadrement et en matière de revenus nécessaires à leur survie.