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Des centaines de mises-à-pied sur le point d’être faites dans l’industrie de l’entretien des routes

Bitume Québec pavage

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Des dizaines d’entreprises membres de Bitume Québec en sont arrivées à la conclusion qu’il faudra envisager une vague de mises-à-pied massives sans précédent si le conflit opposant les 1800 ingénieurs de l’État québécois au gouvernement du Québec ne trouve pas une issue favorable dans les prochains jours.

C’est ce qu’a fait savoir aujourd’hui le président de l’organisme, Tytus Zurawski, au constat de l’échec des récentes négociations qui, selon les dires mêmes de la Présidente du Conseil du Trésor, madame Sonia Lebel, hypothèque grandement le calendrier des travaux prévus et autorisés; « il y a déjà des retards qui ne seront pas rattrapables ». Ce qu’il y a de dramatique, de poursuivre monsieur Zurawski, c’est que tout lancement des travaux de la programmation 2022-2023 est aussi paralysé entièrement, malgré la suspension récente de la seconde grève des ingénieurs. La troisième période de retour en grève du lundi 21 juin portera un coup fatal aux entreprises spécialiséesdans la réhabilitation et l’entretien des routes. Selon ce dernier, l’industrie de l’entretien des routes vit un état de crise sans précédent.

« Face à cette perspective qui constitue une menace directe à la santé financière et à la pérennité de bon nombre de celles-ci, c’est avec la mort dans l’âme que plusieurs de ces entreprises sont sur le point de déclencher une vague aussi sans précédent de mises-à-pied» a ajouté le président de Bitume Québec, conscientes que ces pertes d’emplois et d’expertise creuseront encore plus un trou sans fond dans le bassin de la main-d’œuvre spécialisée qui est pourtant l’objet actuellement d’un phénomène de rareté historique.

« Ce n’est surtout pas de gaieté de cœur que l’industrie envisage cette alternative en l’absence de travaux réalisables cette saison-ci, et en l’absence de revenus légitimes surtout » a poursuivi monsieur Zurawski. Celui-ci a précisé que l’élastique des finances des entreprises était étiré plus qu’à son maximum, jusqu’au point de rupture, et qu’elles ne pouvaient plus tolérer de garder du personnel payé réduit à l’inactivité.

Cette vague de mises-à-pied rendrait impossible tout retour rapide à la normale, même une fois ce conflit réglé, a renchéri le président de Bitume Québec en insistant sur le fait que l’industrie des routes dont le réseau comprend environ 61 468 km de routes, y inclus le réseau supérieur de 31 091 km d’autoroutes, de routes nationales, de routes régionales et de routes collectrices dont l’entretien incombe au MTQ.

Et tout cela exclut les rues, les routes et les chemins locaux gérés par les municipalités, par d’autres ministères autant que par Hydro-Québec, et sur lesquels les membres de Bitume Québec sont aussi susceptibles d’intervenir.

Le président de Bitume Québec a conclu en affirmant que socialement et économiquement, le Québec ne pouvait pas se payer le luxe de risquer la santé de ce patrimoine routier qui prend pourtant du mieux depuis quelques années avec, en vertu des statistiques de 2020, 76,9 % d’un réseau routier québécois présentant une chaussée considérée comme en bon état selon la norme internationale IRI (indice de rugosité international) qui est un indicateur fiable utilisé par de nombreuses administrations routières dans le monde.

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