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Les Volvo VNR électriques prêts à prendre la route

Finis les études conceptuelles et les prototypes, les premiers Volvo VNR électriques sont prêts à prendre la route sous la forme de véhicules de série produits en usine dès le début de 2021. Leur assemblage sera fait à l’usine Volvo de Dublin, en Virginie.

C’est ce qu’a annoncé Volvo Trucks North America (VTNA) à l’occasion du lancement officiel du VNR Electric le jeudi 3 décembre. Le président de VTNA, Peter Voorhoeve, a qualifié ce moment de « pas significatif vers l’avancée de l’électromobilité, dans une industrie que nous nous sommes engagés à servir alors qu’elle connaît une période de rapides et profonds changements. »

Ces camions électriques à batteries lithium-ion sont destinés à des applications de transport régional ou local, avec un rayon d’action pouvant atteindre les 250 kilomètres (150 milles) en conditions optimales. Les applications de cueillette et livraison sont particulièrement indiquées, puisque les arrêts et départs fréquents sont autant d’épisodes de recharge des batteries par décélération.

Lorsque les camions sont de retour au terminal, les batteries peuvent être rechargées à 80% en 70 minutes avec les bornes appropriées.

Il est à noter que Volvo Financial Services (VFS) offre le financement des bornes de recharge des flottes, tout comme des plans de financement pouvant s’étaler sur six ans pour l’achat ou la location à long terme de ces camions électriques. Cela correspond plus ou moins à la durée de vie utile des batteries, évaluée à six à huit ans. « Les solutions de financement de VFS couvrent l’expérience utilisateur dans son ensemble, procurant à nos clients une confiance complète lorsqu’ils intègrent les Volvo VNR Electric à leur flotte », a déclaré Patrick Shannon, de VFS.

Volvo VNR Electric 6×2

455 chevaux et 4 051 lb-pi de couple

Trois versions du VNR Electric sont disponibles : camion porteur à un essieu arrière, tracteur 4×2 et tracteur 6×4. Toutes sont propulsées par un tandem de moteurs électriques d’une puissance combinée de 455 chevaux mais, surtout, d’un couple époustouflant de 4 051 lb-pi. Le rouage d’entraînement est entièrement signé Volvo, incluant la transmission I-Shift à deux rapports.

Ces camions offerts au marché nord-américain sont les descendants d’autobus et de camions électriques que Volvo a élaborés au cours des 10 dernières années, notamment les modèles FE européens. Volvo estime à 5 000 le nombre de véhicules commerciaux électriques de sa marque qui sillonnent les routes en ce moment, à un endroit ou l’autre du globe.

Les clients nord-américains bénéficieront de cette expérience acquise au fil des ans, selon Volvo. « Avant de rendre le VNR Electric disponible à nos clients, nous avons envisagé et étudié chacun des aspects de l’électrification afin qu’ils n’aient pas à le faire », a résumé Peter Voorhoeve.

Selon les officiels de VTNA, les chauffeurs devraient se sentir en terrain connu au volant de ces camions zéro émission puisque la configuration intérieure est essentiellement la même que celle de leurs équivalents diesel. Seul le tableau de bord diffère, par exemple avec des indicateurs de charge au lieu d’un indicateur de pression d’huile, puisqu’il n’y a pas de moteur à combustion interne sous le capot.

L’absence de moteur diesel se traduit par un silence de roulement presque absolu, ce qui pourrait grandement réduire le sentiment de fatigue chez les chauffeurs à la fin d’une journée de travail, estime Volvo. Ce silence de roulement pourrait par ailleurs faciliter les livraisons de nuit là où les diesel plus bruyants sont interdits, réduisant la congestion sur les routes durant la journée, croit le fabricant.

Il n’y a pas de frein moteur comme on les connaît sur les VNR Electric, mais la régénération de décélération joue un rôle similaire puisque, dès qu’on relâche l’accélérateur, le rouage d’entraînement inverse sa transmission de puissance cinétique vers un système de recharge des batteries. Cela a aussi pour effet de prolonger de façon significative la durée de vie des freins réguliers, qui sont moins sollicités.

VTNA admet que les climats froids comme ceux du Québec pourraient avoir un impact sur le rendement des batteries, donc sur le rayon d’action des camions. Les climats très chauds ont le même effet négatif. C’est la raison pour laquelle Volvo a conçu un système de circulation de glycol – plus ou moins le même liquide qui se trouve dans les radiateurs de camions réguliers – afin de réguler la température des batteries et atténuer les effets de la température ambiante.

Tous les systèmes de sécurité et d’assistance à la conduite avec lesquels les utilisateurs de camions Volvo sont familiers se retrouvent sur les VNR Electric.

Pour ce qui est de l’entretien, VTNA assure que ses concessionnaires sont prêts et a même créé un contrat d’entretien « Gold » spécifique à ces véhicules. Pour les flottes qui désirent faire leur propre entretien, Volvo assure que leurs mécaniciens seront dans un environnement familier puisque – outre la motorisation électrique – les composantes utilisées sont les mêmes que sur les camions diesel.

Coût total de propriété et 0 $ de carburant

 

En raison du poids des batteries, les VNR Electric sont environ 4 000 livres plus lourds que leurs cousins diesel, ce qui pourrait réduire la charge utile dans certaines applications. Cela sera toutefois largement compensé par des factures de carburant à 0 $ et des mesures d’entretien simplifiées – et donc moins coûteuses – en raison de l’absence de moteur diesel et de la durée de vie prolongée des freins.

Il faudra s’attendre à débourser plus à l’achat d’un VNR électrique mais Volvo, insiste sur l’importance d’envisager une telle acquisition sous l’angle du coût total de propriété, sur le cycle complet d’utilisation du camion par son propriétaire ou locataire.

La multiplication des camions électriques sur les routes d’Amérique du Nord devrait par ailleurs engendrer des économies d’échelle qui auront éventuellement un impact à la baisse sur les prix des camions électriques. VTNA estime que les gouvernements ont un rôle à jouer pour accélérer cette phase de transition, par le biais d’incitatifs financiers ou de subventions, comme c’est déjà le cas pour les véhicules de promenade électriques.

Les autorités ont aussi le devoir moral de faciliter le déploiement à grand échelle de stations de recharge permettant d’accommoder ces camions qui ne dégagent aucun gaz à effet de serre (GES), affirme VTNA.

Par Éric Bérard

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